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Chaque foyer français produit 30 kg de biodéchets alimentaires par personne et par an. Ces biodéchets viennent principalement des cuisines, avec les épluchures, les restes de repas et les aliments périmés. Jusqu’à présent, la grande majorité de ces déchets est simplement jetée avec les déchets ultimes (poubelle noire en général) puis enfouie ou incinérée avec d’autres déchets non recyclés.
Trier et valoriser les biodéchets alimentaires présentent de nombreux intérêts :
- Réduire l'émission de dioxyde de carbone en évitant l’incinération, et donc diminuer l’impact sur le changement climatique ;
- Fournir du compost qui peut être utilisé par les agriculteurs et dans les espaces verts en ville ;
- Produire du biogaz par des procédés de méthanisation, qui peut ensuite être utilisé en substitut du gaz de ville ou comme carburant pour des véhicules.
À partir du 1er janvier 2024, tous les biodéchets alimentaires produits par les particuliers doivent être triés et jetés séparément afin de pouvoir être valorisés. Un grand changement, qui s’inscrit dans la loi française contre le gaspillage alimentaire datant de 2016, et qui nous permet d’être en conformité avec le droit européen. Les modalités de tri et de collecte peuvent varier d’une collectivité (municipalité ou communauté de communes) à une autre.
Il existe plusieurs solutions permettant de gérer soi-même, de façon individuelle ou collective, ses biodéchets.
Les solutions de proximité :
- Le composteur individuel s’installe en extérieur, dans une cour ou un jardin, et permet de recycler quasiment tous les déchets alimentaires et de jardinage. Il demande un entretien régulier et une certaine surveillance pour ne pas attirer des animaux nuisibles.
- Le composteur collectif fonctionne exactement comme un composteur individuel mais à une plus grande échelle. Il est en général installé dans une cour d’immeuble ou d’une école, dans une rue d’un quartier…
- Le lombricomposteur peut s’installer directement dans la cuisine ou sur un balcon, ce dispositif à plusieurs étages renfermant des vers de terre particuliers (lombrics) permet de valoriser les épluchures de fruits et légumes en compost et en « lombrithé », un liquide riche en matière organique pouvant être dilué dans de l’eau pour en faire du fertilisant.
Les collectes des biodéchets :
Certaines collectivités organisent la collecte des biodéchets, en porte-à-porte comme tous les autres déchets, via des bacs dédiés chez les particuliers (habitat individuel et collectif), ou bien dans des points d’apport volontaires disposés dans les communes, par exemple près des mairies, des écoles, sur les marchés ou à proximité des points de collectes des déchets recyclables comme le verre et les emballages. Dans ce cas, les biodéchets sont valorisés via le compostage ou bien la méthanisation. Pour cela, les collectivités organisent en général la distribution de matériel (bio-seau, sacs biodégradables spécifiques ou en papier kraft…).
Attention, selon la destination des biodéchets, le mode et les dates de collecte, les biodéchets acceptés et le matériel à utiliser pour les collecter peuvent être différents d’une commune à l’autre. Renseignez-vous auprès de votre mairie.
Auteur : Emilie Gillet pour le Groupe VYV
Crédit photo : © GettyImages - 1323643927.jpg